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laviemédiocre
18 juin 2021

"la grande peur des biens-puissants"

La grande peur des puissants, c'est l'irrespect exprimé par un nombre de plus en plus important de nos concitoyens vis à vis de leurs personnes. C'est le mépris que le peuple attache aux privilèges dont ils bénéficient institutionnellement. Leur grande peur, c'est l'abstention massive qui prouve que les gens ne sont plus dupes de leurs prétendues qualités, de leurs "fausses" oppositions apparaissant pour ce qu'elles sont: la recherche de la meilleure manière de gérer une société vraiment injuste.

 Un président giflé, des notables insultés ou menacés et voilà tous les "biens pensants" qui s'offusquent de la violence de certains individus. La condamnation est unanime parmi les notables, de droite comme de gauche:"Les bourgeois démocrates ne peuvent accepter de tels comportements, de telles attitudes qui méritent d'être chatiés sévèrement par les représentants de nos institutions judiciaires." Effectivement, le "pauvre homme" qui a giflé légèrement un président a été immédiatement jugé et condamné (aucun avocat de renom ne l'a défendu) car rien n'est pire pour l'oligarchie dominante qu'un symbole du pouvoir soit rejeté et surtout humilié. Il faut que le peuple reste dans l'admiration et le respect des puissants qu'il s'est choisi démocratiquement comme ils disent. C'est la raison pour laquelle, ils ont tous eu peur du mouvement des "Gilets Jaunes" sans représentant officiel. C'était la pire chose pour la "mediocratie" dirigeante: la révolte populaire qui rejette tout le système en bloc sans revendication bien précise. Cela rappelait "la grande peur" des aristocrates en 1789 quand se révoltaient les paysans ou "la Commune" de 1870 et même 1968.

Les media ont parlé de la confusion des "gilets jaunes, des débordements parfois violents, du peu de considération pour l'économie et les pauvres commerçants de Centre-Ville qui ne pouvaient plus vendre leurs marchandises etc. Tout était utilisé pour dévaloriser un mouvement réellement populaire tant dans sa composition que dans ses actes. Il fallait d'abord déconsidérer le mouvement puis ses leaders pour ensuite redonner la parole à ceux qui ont le pouvoir. La manoeuvre classique a fonctionné à merveille avec un président énarque dont c'est le métier de calmer les personnes qui protestent ou défendent leurs droits et leurs emplois. Lors des grèves, ou des mouvements de protestation, les cadres, dont il est un des meilleurs, formés par la haute administration savent attendre pour "calmer la colère".Ils ont appris la psychologie comportementaliste et surtout ils savent manier le discours du système avec l'accord des dirigeants syndicaux et politiques (de gauche le plus souvent) qui, eux aussi, ont intérêt à consolider leur main-mise sur les masses par la négociation. Ce sont ces oligarchies qui ont le pouvoir, le principal dans la démocratie dite représentative étant ce pouvoir de la parole. Ce n'est pas un hasard si des medias dits d'information multiplient les rencontres et débats avec les dirigeants politiciens, syndicaux, économiques...C'est la fausse démocratie qu'aime tant les "médiocres intellectuels"qui dépossède réellement le peuple de la réalité du pouvoir.

 

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