Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
laviemédiocre
20 juin 2021

LE NOUVEAU FASCISME

 Georges Sorel, auteur de "Réflexions sur la violence"développe l'idée pertinente que les masses populaires ne se mettent en mouvement que quand elles sont conquises par une idée transcendentale c'est à dire un mythe qui les incite à agir et même à se sacrifier.

Georges Sorel fut un des premiers penseurs qui introduisit la pensée marxiste en France. Influencé également par la philosophie bergsonienne, il explique que toute évolution sociale ne peut avoir lieu sans une idée, un mythe qui entraîne les grands bouleversements, changements et transformations des individus. Le christianisme des origines, l'islam des 7° et 8° siècles, le luthéranisme puis le calvinisme au 16° siècle sont des exemples choisis par Sorel pour valider cette théorie des mythes comme force primordiale qui, dans la suite des événements historiques, créent les ruptures déséquilibrant des sociétés en crise morale, spirituelle et économique. Homme de la fin du 19° et du début du 20° siècles Sorel se réfère également, bien évidemment, à la "philosophie dite des Lumières" pour justifier sa thèse en tant qu'élément essentiel de compréhension de la révolution française.

Opposé au socialistes soucieux d'accéder au pouvoir dont Jaurès est le représentant symbolique, Sorel pense trouver la force idéologique qui permettra l'expression de la révolution prolétarienne par le mythe de grève générale qui était l'idéal des syndicalistes révolutionnaires de la CGT, dont les anarchistes étaient les principaux dirigeants. Ce mythe, ancré dans une lutte des classes résolue donc violente, devait s'achever par la victoire de la classe ouvrière, le jour où les ouvriers dont la conscience se forgeait par les affrontements sociaux, s'empareraient des moyens de production, d'échange et de consommation. Le livre "Réflexions sur la violence" est une suite d'articles et l'auteur constate, pour le déplorer, que tant la bourgeoisie progressiste que les dirigeants socialistes réformistes réussissent par leurs arrangements et les lois sociales à conserver leurs principaux pouvoirs et il est vrai que maintenant le mythe de la grève générale n'est plus qu'un souvenir nostalgique d'une époque de misère et d'obscurantisme

Néanmoins reste cette idée de mythe comme force motrice de l'histoire. Je pense qu'à notre époque la disparition d'un mythe fédérateur des opposants au système (capitaliste puisque certains font semblant de ne pas comprendre ce qu'est "le système") empêche toute perspective de changement réel. C'est par la croyance au mythe léniniste de "l'Etat socialiste" que des milliers de personnes se sont sacrifiés dans les résistances contre les fascismes etc. Aucun mythe, dans nos pays occidentaux , actuellement, n'entraîne les prémices du moindre changement. Peut-être, est-ce mieux ainsi mais c'est la certitude que le capitalisme a bien installé son idéologie consumériste. Il n'y a plus d'idée révolutionnaire mais des révoltes qui entraîneront certainement la barbarie d'une société technologique sécuritaire à "visage humain" . LE NOUVEAU FASCISME.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
laviemédiocre
Publicité
Archives
Publicité